Le travail de Staminic avec le Bureau de Vérification de la Publicité à propos de la campagne de prévention santé de la Smeno montre qu’il est encore difficile en France de tenir un discours clair sur les risques liés à la consommation d’alcool et à l’alimentation.

Tenue d’assurer que ses créations respectaient la déontologie de la profession publicitaire et le cadre légal, Staminic s’est vue refuser un avis favorable du Bureau de Vérification de la Publicité pour deux créations, qui stigmatisaient clairement la consommation de bière et de pizzas, avec des symboles de toxicité et de dangerosité.

Devant ces deux visuels, le BVP a estimé qu’on ne pouvait tenir responsable une seule catégorie d’aliments ou de boisson des méfaits de l’alcoolisme et des déséquilibres alimentaires.

Ces deux catégories figurent pourtant parmi les plus consommées par la cible de notre opération (les 17-25 ans) et parmi celles dont l’image est la plus positive ! C’est précisément pour cette raison que l’agence et la Smeno les avait choisies comme symboles de cette campagne.

Devant l’avis du BVP, Staminic et la Smeno se sont tenus à des visuels moins explicites, mais aussi moins efficaces…

La communication de prévention de la santé souffre depuis longtemps en France d’un manque de moyens, comparé aux budgets de communication des industries de grande consommation. Cette anecdote montre, qu’en plus, la communication de prévention doit lutter contre une culture de la consommation et des préjugés, qui l’empêchent de tenir un discours clair et sans ambiguïté.