Le développement du digital apporte chaque jour de nouveaux outils numériques, utilisés pour améliorer la qualité des soins, améliorer les diagnostics ou le suivi des patients et de leur traitement. Si ce développement de cette “e-santé” apporte des progrès incontestables à la médecine, l’utilisation des données de santé pose question dans le grand public.
Pour les entreprises de la e-santé, ces attitudes du grand public sont un élément crucial pour la gestion de leur positionnement et le développement d’une communication pertinente.
Le récent sondage mené par Odoxa apporte plusieurs éléments intéressants à cette réflexion.
Les français majoritairement favorable à la e-santé
Pour 63 % des français, la e-santé est plutôt une source d’espoir. Restent quand même plus d’un tiers qui la considèrent avec plus de crainte.
Les plus favorables à la e-santé sont les hommes (72 %), les jeunes (72 %) et les CSP + (70 %). Ces chiffres dessinent un segment de marché prioritaire pour les marketeurs de la e-santé.
Les seniors sont eux plus réservés sur la e-santé : seuls 55 % s’y déclarent favorables. Les stratégies de communication sur ce public doivent tenir compte de ce frein à l’achat important et s’attacher à dédramatiser l’emploi de ces technologies.
Un effort d’information nécessaire, pour les technologies émergente
Comme pour de nombreux marchés d’innovation, les contours de technologies regroupées derrière le terme de e-santé sont mal connues. Si 75 % des sondés connaissent la télémédecine et les objets connectés, ils sont 62 à ne pas connaître la chirurgie augmentée ou le “Big Data” en santé. Il y a donc un effort pédagogique important à faire dans les stratégies de communication, pour bien définir les produits et les technologies.
Communication institutionnelle : allier le public et le privé
Les sondés sont très majoritairement favorables (65 %) à une prise en charge commune de ces technologies par le public et le privé.
Ce chiffre montre l’importance de la communication institutionnelle sur ce point, qui doit soutenir le marketing produit : la santé reste en France un secteur marqué par la caution du service public.