Après l'affaire Cambridge Analytica, de nombreux français ont exprimé leurs inquiétudes à propos de l'utilisation de leurs données personnelles à leur insu. Afin d'analyser les répercussions de ce scandale en France, l'institut Ifop a publié une étude sur la confiance des français dans les réseaux sociaux.

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En Mars 2018 suite à deux enquêtes du Guardian et du New York Times, l’affaire Cambridge Analytica explose au grand jour. Les médias du monde entier relaient les nouvelles découvertes relatives à cette histoire déjà connue depuis 2015 : des dizaines de millions d’utilisateurs de Facebook auraient vu leurs données personnelles exploitées pour construire des profils psychologiques afin de mieux cibler plusieurs campagnes promotionnelles de l’élection présidentielle américaine.

Les données étaient aspirées à travers une application présentée comme étant dédiée à la recherche scientifique. Les utilisateurs n’étaient donc pas consentants pour nourrir des bases de données utilisées par des candidats à la présidentielle, dont Ted Cruz, Ben Carson ou le désormais président Donald Trump.

Bien qu’elle n’ait touché que des individus inscrits aux listes électorales américaines, l’affaire a eu une résonnance internationale et a suscité de nombreuses inquiétudes, jusqu’en France. Alors que le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg était convoqué par le Congrès aux Etats-Unis pour s’expliquer, mais aussi par les parlementaires britanniques et la Commission européenne, l’institut Ifop a publié pour le Parisien une étude sur la confiance des français dans les réseaux sociaux après l’affaire.

 

Les résultats sont sans appel : plus de deux français sur trois n’ont pas confiance dans les réseaux sociaux. Parmi les réseaux testés, Twitter et Snapchat sont ceux qui inspirent le moins confiance (26%) et Instagram ne fait guère mieux avec 28% des sondés confiants. Facebook reste donc tout de même le plus populaire parmi les français (33%).

Cette défiance à l’égard des réseaux sociaux s’explique selon l’étude par plusieurs raisons :

  • La crainte de voir ses données personnelles utilisées (65% des citations)
  • Les risques d’escroqueries, d’arnaques (38%)
  • La nature irritante des points de vue exprimés sur les réseaux sociaux (26%)
  • Le risque de fausses informations ou “fake news” (26%)
  • Le sentiment de perte de temps (19%)
  • Les risques de cyberharcèlement (19%)
  • Autres raisons (7%)

 

On voit ainsi que la sécurité des données personnelles est de loin la plus grande préoccupation des français concernant leur défiance vis-à-vis des réseaux sociaux. Peut-être parce que 73% des interrogés affirment avoir entendu parler de l’affaire Cambridge Analytica.

Cependant, cette méfiance générale ne semble pas pousser les utilisateurs des réseaux sociaux à clôturer leurs comptes. Moins de 20% des sondés envisagent de supprimer leur compte Instagram mais ce chiffre monte à 30% en ce qui concerne Twitter. Facebook et Snapchat sont dans la moyenne basse avec respectivement 25% et 22%.

Ces résultats montrent que les marques ont tout intérêt dans leur communication à respecter les droits liés aux données personnelles de leurs publics et à faire preuve de transparence dans leur stratégie de marketing digital. La mise en œuvre proactive des recommandations du RGPD est à ce titre un signe très positif adressé aux publics.

 

A propos de Staminic


Staminic est une agence de communication et marketing basée à Lille depuis 2002, spécialiste des acteurs publics, de la santé et de la tech. Depuis l'entrée en vigueur du RGPD, nous proposons des prestations  sur-mesure de mise en conformité.



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