C’est ce que semble penser Joseph Jimenez, PDG de Novartis, dans une interview accordée au Wall Street Journal…
Interrogé sur les changements qu’il faudrait apporter à l’industrie pharmaceutique, Joseph Jimenez, PDG de Novartis, déclare que “l’industrie pharmaceutique doit accroître ses investissements en R&D et réduire ses dépenses de marketing”. Selon lui, la création de valeur des vingt dernières années est en grande partie à mettre au crédit de la communication autour des nouvelles molécules.
Dans son analyse, il considère que le flux d’innovation nécessaire n’est plus assuré pour certains laboratoires, du fait d’un manque d’investissement.
Cette déclaration d’un ténor du marché est un signe important de la remise en question à laquelle est confrontée l’industrie pharmaceutique. Régulièrement mise en cause en termes d’images, elle souffre notamment d’une communication institutionnelle qui manque de moyens, d’arguments et de transparence.
Plutôt que de réduire son budget de communication, il serait sans doute pertinent de réorienter le discours de l’industrie, pour faire reconnaître à sa juste valeur son rôle en termes d’innovation et de progrès thérapeutiques.
Dans la même interview, Joe Jimenez souligne d’ailleurs l’effort de communication aujourd’hui nécessaire à Novartis vers les financeurs du système de santé, pour faire comprendre l’impact total des réductions de remboursements, notamment dans les pays européens. Là encore, l’industrie pharmaceutique gagne à élargir son discours, et déployer de nouveaux arguments pour ses molécules, notamment en termes de bénéfices pour les patients et de coût global pour le système de santé (réduction des hospitalisations, etc.)